La Lorraine du cinéma en panne
Une mise en route tardive
Tout d’abord, la Lorraine s’est décidée à accueillir des films qu’à partir de 2004. Elle fut l’une des dernières à oser se lancer dans l’aventure. Depuis, elle accuse un retard conséquent qu’elle n’arrive pas à combler. En outre, le fonds lorrain d’aides à la production, qui dispose d’une enveloppe de 840 000 euros par an, dont 300 000 euros pour les longs-métrages, reste désespérément dérisoire en comparaison des 6,3 millions d’euros investis par Rhône-Alpes ou des 4,4 millions d’euros accordés par le Poitou-Charentes. Rien d’étonnant par conséquent à ce que la Lorraine ait dernièrement laissé filer une grosse production pour laquelle elle était prête à mettre 200 000 euros sur la table.
Des atouts sous-exploités
Pourtant, la Lorraine ne manque pas d’atouts avec ses splendides, mais méconnus, décors naturels. Frustrant, tant ses forêts, ses montagnes, ses lacs, ses forts, ses châteaux, ses champs de bataille, ses cimetières militaires, ses usines, ses cités ouvrières et ses friches industrielles constituent des sites cinématographiques uniques (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/20../../dhollywood-a-la-lorraine). Le bureau des tournages en a recensé 172 au total.
Un exode des productions vers les pays frontaliers
Depuis 2004, la Lorraine a accueilli 18 tournages, avec quelques succès marquants comme Indigènes ou Il y a longtemps que je t’aime (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/20../../la-lorraine-terre-de-cinema/). De son côté, le Luxembourg est devenu un acteur majeur du cinéma avec environ 80 tournages par an. L’exil vers la Belgique et le Grand-duché répond à une logique fiscale. Le Luxembourg manque en effet cruellement de décors naturels et de formations qualifiantes pour les techniciens.
Un secteur stratégique
L’enjeu est important. Selon une étude du bureau d’accueil des tournages, pour un euro dépensé par la collectivité, deux euros sont investis en retour sur le territoire. L’accueil d’un tournage permet de faire travailler toute une filière. Les techniciens sont en effet généralement recrutés localement. Les retombées indirectes en termes d’image sont enfin cruciales, surtout pour une région comme la Lorraine (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/20../../lorraine-la-bataille-de-limage/).
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