Le FC Metz et Cartier retrouvent la Ligue 1
Sous ses ordres, le club à la Croix de Lorraine a en effet retrouvé ses valeurs de travail, de détermination et d’humilité, qui ont forgé son identité et ancré sa dimension sociale dans tout un bassin de vie et au-delà.
Albert Cartier, en remettant de l’ordre à Metz, des vestiaires aux tribunes de Saint-Symphorien, a réussi à fédérer l’ensemble des composantes d’un club, dont l’équipe, dirigée par Dominique Bijotat, faisait pourtant au printemps 2012 l’unanimité contre elle. A tel point que les deux kops, la Génération Grenat 95 en Tribune Ouest et la Horda Frénétik 1997 en Tribune Est, se répondent à présent lors des matchs à domicile dans un écho étourdissant. Chose qui peut paraître banale dans d’autres stades, mais qui était complètement inimaginable sur les bords de la Moselle. Metz a renoué avec la ferveur qui animait autrefois son redoutable antre, cette ferveur qui donne des frissons. Le feu virevoltant du dragon messin fait à nouveau pleinement vibrer Saint-Symphorien. Ce dernier a accueilli en moyenne 13 916 personnes à chaque rencontre, ce qui représente la troisième meilleure affluence de Ligue 2 derrière Nancy (14 698 spectateurs) et Lens (31 016). Les Grenats sont parvenus à attirer quatre fois plus de 20 000 supporters : pour le derby lorrain contre Nancy (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/20../../derby-lorrain-la-lorraine-est-grenat/) (23 506), ainsi que face à Lens (20 541), Tours (20 800) et Le Havre (22 732).
Si le redressement du FC Metz est spectaculaire, il fut aussi rapide. En moins de vingt-quatre mois, le club est passé de l’enfer et de l’anonymat du National au paradis et aux projecteurs de la Ligue 1. Mieux, il a conquis son troisième titre de Champion de France de Ligue 2, après ceux de 1935 et de 2007, onze jours après l’officialisation de ses retrouvailles avec l’élite du football français. Pour cela, Albert Cartier a parfaitement façonné un effectif composé à la fois de jeunes joueurs formés au club et d’éléments d’expérience qu’il a su sublimer pour dominer la Ligue 2 de la tête et des épaules. Le FC Metz a en effet passé 27 journées sur la plus haute marche du podium. Les Grenats se sont emparés des commandes du championnat au soir de la 12ème journée suite à leur victoire face à Angers à Saint-Symphorien le 25 octobre 2013 (1-0). Ils sont ensuite restés premiers jusqu’à la fin de la saison. Meilleur défense de Ligue 2 avec seulement 28 buts encaissés, les Mosellans terminent également cinquième meilleure attaque du championnat avec 55 réalisations. Depuis 1932, date de la création du club, jamais l’équipe première du FC Metz n’était parvenue à aligner sept victoires d’affilée. Les hommes d’Albert Cartier l’a fait entre la 10ème et la 16ème journée en battant successivement Châteauroux (1-0), Brest (0-3), Angers (1-0), Istres (1-2), Dijon (2-0), Bastia (0-2) et Auxerre (3-0). Ils ont également bouclé la saison 2013-2014 par une impressionnante série de onze matchs sans défaites (7 victoires, 4 nuls). Si bien qu’ils finissent avec un total de 76 points, un score identique à celui acquis en 2007 lors de la dernière remontée du FC Metz en Ligue 1. Trois Messins font par ailleurs partie de l’équipe-type de Ligue 2 : Diafra Sakho, le capitaine Sylvain Marchal et Romain Métanire. L’attaquant sénégalais de 24 ans, qui termine 3ème meilleur buteur cette saison, a en plus été désigné meilleur joueur du championnat (20 buts, 3 passes décisives). Il avait déjà inscrits 19 buts l’an passé en National. A noter en outre les excellentes performances de Yeni N’Gbakoto, auteur de 14 buts, et de Kévin Lejeune, 2ème meilleur passeur de Ligue 2 avec 13 réalisations.
Pour toutes ces raisons, Albert Cartier mérite amplement son Trophée UNFP (Union Nationale des Footballeurs Professionnels) de meilleur entraineur de Ligue 2. Ce n’est que juste récompenses et reconnaissance.
De son côté, malgré un départ catastrophique, l’AS Nancy-Lorraine a longtemps espéré elle-aussi accrocher le bon wagon pour la Ligue 1 après le retour, comme au bon vieux temps, de Pablo Correa aux manettes. Ce qui laisse peut-être augurer de nouveaux derbys, aux parfums si particuliers, l’année prochaine en Ligue 1 ? C’est en tout cas tout le mal que l’on souhaite aux deux clubs lorrains.
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