Bainville-aux-Miroirs : Un « Télépont » pour remplacer les banques
L’ouvrage de 70 mètres de long qui enjambe la Moselle à la sortie du village s’est effondré en 2011 suite à une crue exceptionnelle du fleuve. Quand le pilier a cédé sous la force de l’eau, le préfet a immédiatement décidé de lancer des travaux. Il y avait en effet un risque que le pont s’écroule complètement, ce qui aurait créé un barrage et inondé toute la région. Le pont a été refait en quatre mois seulement, alors qu’il faut compter en moyenne quatre ans pour de tels travaux. Comme quoi, quand l’administration française veut aller vite, elle le peut.
20 % des travaux de réfection, qui s’élèvent à 600 000 euros, ont été facturés à la commune. Soit une ardoise à régler de 200 000 euros pour ce petit village meurthe-et-mosellan de 342 âmes situé entre Nancy et Epinal. Le pont, fréquenté quotidiennement par 350 véhicules, est en effet communal. Une aberration. Il devrait être à la charge du département. Incapable de rembourser seul ses dettes faute de moyens financiers, Bainville-aux-Miroirs demande à sept banques de lui accorder un prêt pour sortir la tête de l’eau. Mais toutes ont refusé, dédaignant ainsi jouer leur rôle.
Le conseil municipal a dernièrement décidé d’organiser un « Télépont » pour sensibiliser et alerter l’opinion. Un droit de passage de 0,50 euros est demandé. Une opération symbolique qui ne devrait pas empêcher la commune d’être en faillite sans l’appui des banques.
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